Pourquoi tout n’est que binaire


Cet article est la suite du précédent. Donc pour « apprécier pleinement l’expérience de la lecture de celui-ci », commencer par “L’amour, c’est aussi pourri que les spéculations boursières”, c’est mieux.

Donc, on a vu que dans la vie, le seul but qu’on avait était de courir après ces « points bonheurs », à savoir des particules chimiques nous rendant heureux, histoire d’un peu moins s’emmerder en attendant qu’on crève. On avait aussi vu qu’il y avait deux façons de réagir à cette destiné : soit se mettre à courir, le plus vite possible et partir à la quête du bonheur : faire des études, avoir un boulot, une famille. Ou sortir du système, s’asseoir par terre et faire grève : déprimer, passer sa vie à regarder un arbre, faire de la moto à 240km/h les yeux bandés, etc. On va donc pouvoir passez à la deuxième partie de cette étude système du fonctionnement de la vie, à savoir la gestion de la prise de decision.

Eh oui, parce que dans les deux cas, le temps passe, notre vie avance, notre « timeline » se complète… Et la route suivit, le chemin sur le quel on cour, celui sur le quel on avance, change. Même assis par terre, le sol change, nous pousse à changer de plate-forme. Rien n’est stable, c’est en perpétuel évolution : en fonction du temps qui passe, des gens qui nous précèdes, qui nous suivent, nous accompagnent. Des éboulements ont lieux, des arbres se renversent et coupent des routes… Tout ça, nous pousse à faire des choix.

Ces choix ne sont que binaire, et consistent à accepter, ou refuser un changement non imposé dans le cours de notre vie. Par exemple pendant l’écriture de se blog, j’ai soif. Soit j’accepte un changement dans ce que je fais, et je vais me chercher à boire, soit je le refuse, et je continu d’écrire. J’arrive à la fin de mes études de DUT Informatique, soit j’accepte un changement, et je deviens berger dans les Alpes, soit je refuse et j’irai bosser chez Abase. Je marche dans la rue et y a un vieux qui fait un arrêt cardiaque : soit je refuse, et je continu à marcher comme si de rien n’était, soit j’accepte, et j’appel les pompiers.

C’est ces choix, qui au final nous font suivre un chemin plutôt qu’un autre. C’est eux qui font que tu deviens nazi, pédophile, écologiste, hippi, ou tout en même temps. C’est eux qui définissent les personnes que tu côtoiera et qui auront tendance à encore plus « t’enfoncer dans ton chemin » parce les gens t’influe. C’est de cette façon qu’à un moment, tu aquié une personalité. Qui fait que t’aime plus un groupe de gens plutôt qu’un autre, que tu t’attaches plus, et plus simplement à elles. En fait, c’est ça qui fait ton éducation, ton « système de pertinence », te fait croire à des valeurs, et te fixe les « succès » à atteindre pour résoudre tes « objectifs sociaux ».

Alors le choix, comment ça marche ? Tout commence certainement à J – 7 mois avant ta naissance. Quand ton cerveau commence à se développer dans le ventre de ta maman, que tes premiers millions de neurones se mettent en marche, et te font « booter ». Un premier « système de pertinance » t’es attribué. Alors je suis pas très callé dans ce genre de science, mais je suppose que ce système est attribué en fonction du code génétique des parents, et certainement aussi d’une bonne dose de random. Quoi qu’il en soit, c’est ça qui fait que tu sera quelqu’un de plus réceptif à la tristesse des autres, ou bien à leur bonheur. Que 7 mois plus tard, tu puisse te dire que la purée que t’es en train de bouffer est déguelasse, ou qu’au contraire, t’adore, que quand t’as soif, tu ferai mieux de boire. En fait, c’est un petit truc pour avoir une structure sur la quelle te baser pour faire tes premiers choix.

Tu te dis qu’en fonction de comment tu es, accepter l’oportunité qui s’offre à toi contribura plus à ton bonheur que l’inverse. Et en fonction des résulats réels et éstimé, on ajuste notre système de pertinence pour qu’il s’adapte au mieux au choix qui vient d’être effectué pour que la prochaine fois qu’une situation semblable se présente à nous, on ai une plus grande probabilité de choisir la bonne issue. Et ça, sa s’appel l’apprentissage : faire des erreurs, les corriger, prévoires, accumuler des connaissances, des données, qu’on teste, qu’on mélange, puis on fait le bilan, on conserve des cas modèles qu’on adaptera aux nouveaux cas concrès. “Hier Rémy a été content parce qu’il aime le Cricket et le Cadana, et que le canada a gagné la coupe du monde du cricket. Du coup il m’a donné un bonbon, ce qui m’a aussi rendu heureux. Ce soir il y a un match de foot entre la France et l’Italie, et Paul aime le foot et la France. Donc si la France gagne, Paul sera content, j’aurai tout intéret à aller le voir si c’est le cas, il me donnera aussi un bonbon.” Plus on a de données concrète, plus le pronostique de ce qui se passera est fiable. C’est à cause de ça que les enfants sont beaucoup plus influencable que les adultes : les enfants, encore en apprentissage profond n’ont pas beaucoup de données concrètes à comparer avec les cas aux quels ils font face, le pourcentage d’erreur est haut, et la différence entre leur « bien » et leur « mal » est encore floue.

Le neurone est au cerveau ce que le transistor est au processeur : qu’un état électrique qui en répercute d’autres. Une suite de neurones, qui ont un certain état, de la même façon qu’une suite de bits à une certaine valeur. Ces états en entrainent d’autres, on va voir un exemple avec trois neurones d’ « actifs » : Neurone 23 → Mauvais buletin, Neurone 48 → Maman qui a ses règles, Neurone 74 → Papa c’est fait gueuler dessus par son boss. *Fouillage dans la mémoire pour trouver les cas similaires* : 89 % de chance de succès de réalisation du cas du neurone 74 → Deux baffes, un coup de pied dans le cul est au lit. On accepte ? Non ! *Fouillage dans la mémoire de recherche de solution au problème* → Cas du neurone 214 → Cacher son buletin, mais le cas du neurone 21142, qui continent l’information que José avait tanté la même chose le trimestre dernier c’était fait gaulé parce que sa mère avait parler avec celle de Tom qui lui a confirmé que les buletins étaient bien arrivés le rend applicable qu’à 41%. Par contre le cas du neurone 51421 → Falsification du buletin pour s’augmenter un peu ses notes semble bien fonctionner, la probabilité que ça se passe bien est de 91%. 91% > à 41% donc on établi une nouvelle règle dans notre système de pertinence : quand les neurones 23, 48 et 74 sont actif, la solution 51421 est applicable. On fait notre choix, et on attend les conséquences. Si tout se passe bien, alors la règle est un succès, son pourcentage d’efficacité est augmenté. Si les parents ont captés l’embrouille, les probabilités de succès sont revus à la baisse.

Là, je te conseille d’arreter de lire, de te lever, d’aller chercher un marteau et de te demander si c’est une bonne idée de t’éclater les doigts avec. Mais avant de pensez à ça, il faut mettre son cerveau en mode « débogage » et de mettre des points d’arrêt à chaque instruction que tu exécutera dans ton esprit. En gros que tu penses très lentement pour bien avoir conscience de toute les étapes par les quelles ton raisonnement passera. Une fois terminé, et convaincu que c’est pas une bonne idée, relis le paragraphe précédent. Si tu trouves encore que je ne suis qu’un putain de taré qui fait peur, va sur google, et tape « programmation réseaux neurones ». Si après quelques heures de recherche, tu n’es toujours pas convaincu, soit tu va méditer dans ton jardin, soit tu confirme le fait que je ne suis qu’un putain de taré qui fait peur.

Quoi qu’il en soit, avec ce processus, on a un peu la preuve qu’en fait, le choix n’existe au final, pas vraiment. C’est vrais, de la même façon qu’un âne suivra toujours la carotte devant son nez, nous on suivera notre système de pertinence, à la quête de ce qui est le mieux pour nous. On suivra nos rêves, nos bonheurs, nos objectifs. Donc être libre, globalement, ça serait quoi ? Pouvoir choisir en parfaite indifference si oui ou non on accepte le choix qui s’offre à nous ? En avoir rien à foutre de se faire botter le cul par ses parents parce qu’on se tape un zéro de moyenne annuelle en dictée ? Ou bien, la notion de liberté se trouve en fait, à un niveau supérieur, à celui de l’établissement de son système de pertinence ? Pouvoir choisir de ne pas aimer se faire botter le cul par ses parents, et du coup de forcer nos choix sur la réalisation de cette contrainte ?

En fait, tout ne semble au final n’être qu’une question de couilles. Parce que c’est bien beau d’envoyer paître son système de pertinence, c’est quand même lui qui mène aux points bonheurs, ces petites substances tant prisés par nous, les humains. Ne pas suivre son système de pertinence, ça fait la même chose que quand les autres ne suivent pas le notre : ça fait mal, ça rend rageux, triste. Ça fait accumuler les « points malheurs », ceux qui font qu’au final, on a envie de finir dans un platane, ou pandu à un sapin. Alors pourquoi ne pas suivre son système de pertinence ? Pour principalement deux raisons : la première, c’est celle évoqué dans l’article précédent, à savoir avoir perdu la confiance en celui-ci, en avoir marre de courir comme un con après quelque chose de toute façon hors de porté. Et la seconde, ne pas être d’accord avec celui-ci : ne pas être d’accord d’être amoureux d’une personne, ne pas être d’accord d’aimer quelque chose, d’avoir peur d’un truc, en gros avoir un conflit. Un conflit entre sa conscience, ce qui fait qu’on pense, qu’on capte des signaux, qu’on interprète, et notre inconscient, qui fait qu’on se sente bien, en bad, carrément dépressif ou tout simplement heureux.


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